Correlophus ciliatus
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Correlophus ciliatusClassification selon ReptileDBRègneEmbranchementClasseSous-classeOrdreSous-ordreInfra-ordreFamilleGenre
Animalia |
Chordata |
Reptilia |
Lepidosauria |
Squamata |
Sauria |
Gekkota |
Diplodactylidae |
Correlophus |
Nom binominal
Correlophus ciliatusGuichenot, 1866Statut de conservation UICN
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]VU B1ab(i,ii,iii,v) :
VulnérableCorrelophus ciliatus, nommé
Rhacodactylus ciliatus jusqu'en 2012, est une espèce de geckos de la famille des Diplodactylidae. En français il est appelé
Gecko à crête,
Gecko à cils ou encore
Gecko à frange.
On l'a cru éteint jusqu'à sa redécouverte en 1994. Il est inscrit sur la CITES. C'est un animal populaire dans le milieu de la terrariophilie pour son maintien relativement aisé et son caractère peu farouche.
Distribution[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Distribution de
Correlophus ciliatusCette espèce est endémique de Nouvelle-Calédonie. Elle se rencontre dans la moitié sud de la Grande Terre et à l'île des Pins.
Il existe trois populations distinctes, une sur l'Île des Pins et deux sur l'île principale de Grande Terre. L'une de ces deux dernières populations se rencontre dans le Parc de la Rivière Bleue, qui est une réserve naturelle protégée. L'autre se situe plus au nord, près du mont Dzumac.
HabitatCorrelophus ciliatus est une espèce arboricole qui apprécie la canopée de la forêt tropicale humide.
Description[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Correlophus ciliatus MorphologieLe gecko à crête possède de petites excroissances ressemblant à des
cils au-dessus des yeux, qui se poursuivent en deux rangées le long de
son dos. Ses doigts et l'extrémité de sa queue sont couverts de poils
microscopiques appelés setae
qui agissent comme des ventouses et lui permettent d'escalader la
plupart des surfaces. Ces structures exploitent vraisemblablement la force de van der Waals.
De petites griffes au niveau des doigts l'aident à grimper aux endroits
où il ne peut pas se cramponner. Les geckos à crête ne possèdent pas de
paupières mobiles. Une écaille transparente recouvrant l’œil maintient
ce dernier humide.
Correlophus ciliatus se lèche les yeux pour les garder propres.
Les spécimens rencontrés dans la nature arborent généralement une
teinte marron, mais on trouve de nombreuses variations de couleurs et de
motifs ayant été sélectionnés en captivité. On parle alors de phases. De même, la morphologie de la crête connait des variations parmi les geckos élevés en captivité, dont certains caractères ont été sélectionnés par les éleveurs.
L'intensité des couleurs d'un individu peut varier en fonction de l'intensité lumineuse.
SexageÀ l'âge adulte, on reconnait assez facilement le mâle de la femelle, car celui-ci présente des renflements hémipéniens visibles à la base de la queue. D'autre part, les mâles possèdent des pores fémoraux
(petits pores impliqués dans la sécrétion de phéromones situés sur une
ou deux rangées d'écailles de la face ventrale, entre les deux pattes
postérieures). Il arrive que les femelles présentent des structures
ressemblant à ces pores, ce qui rend le sexage des jeunes encore plus
difficile.
AutotomieIls peuvent se séparer de leur queue par autotomie, pour échapper à un prédateur par exemple. Les capillaires
de la queue se referment alors quasiment instantanément et la queue
continue à bouger indépendamment pendant quelques minutes après sa
perte, détournant l'attention du prédateur et donnant un instant de
répit au gecko pour s'échapper. Toutefois, contrairement à d'autres
espèces de geckos, celle-ci ne repousse pas une fois perdue
2. La perte de la queue n'est pas problématique ; on note d'ailleurs que la grande majorité des spécimens adultes de
Correlophus ciliatus trouvés dans la nature ne l'ont plus.
Éthologie[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les geckos à crête sont de très bons sauteurs
Ces geckos sont principalement nocturnes et dorment à l'abri des regards durant la journée.
Reproduction[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Accouplement en captivité
Bien qu'on ait encore peu d'informations en ce qui concerne la reproduction en milieu sauvage de
Correlophus ciliatus, il se reproduit relativement facilement en captivité. La femelle pond deux œufs
qui éclosent entre 60 et 90 jours plus tard. Les œufs sont généralement
pondus à quatre semaines d'intervalle, tant que les réserves en gras et
en calcium
de la mère restent à des niveaux corrects pour sa santé. Les geckos à
crête ont une petite poche de calcium dans leur bouche. Si une femelle
qui pond n'a pas assez de réserve de calcium, celle-ci sera épuisée et
il est possible qu'elle souffre par la suite de carences. Cela peut mener à une léthargie, un manque d'appétit ou même la mort
2. Quant aux petits des œufs pondus par une femelle ayant des carences, ils présentent parfois des signes de maladies osseuses.
Nous ne savons pas encore à ce jour si la température d'incubation des œufs a une influence sur la détermination du sexe des embryons, comme c'est le cas chez d'autres espèces de geckos.
En général, les nouveau-nés ne se nourrissent pas avant leur première mue, durant cette période, ils puisent leurs réserves dans ce qu'il reste de leur vitellus.
Après l'accouplement, une femelle
Correlophus ciliatus est capable de pondre deux œufs par mois pendant 8 à 10 mois. La conservation du sperme
assure que les œufs pondus par la femelle soient fécondés tout au long
de la période de reproduction. Après ces 8 à 10 mois, dans la nature,
les femelles passent par une période de repos engendrée par le léger
refroidissement hivernal, ce qui l'aide à recouvrer ses réserves en
nutriments perdues au cours de la ponte. En captivité, si cette période
de repos n'est pas observée, la femelle peut continuer à pondre de façon
continue, ce qui peut même la conduire à la mort.
AlimentationSon régime alimentaire se compose d'insectes et de fruits.
Taxon LazareCette espèce que l'on a cru éteinte pendant longtemps a été redécouverte en 1994 à la suite d'une tempête tropicale
2.
Correlophus ciliatus est protégé par la CITES et classé comme « en danger » par l'UICN. La menace la plus sérieuse pour les populations sauvages serait l'introduction de
Wasmannia auropunctata, la petite fourmi de feu, en Nouvelle-Calédonie
2.
Ces fourmis sont des prédatrices des geckos. Elles piquent et attaquent
en grand nombre. De plus, elles entrent en compétition avec ces lézards, car elles s'attaquent également aux arthropodes dont ils se nourrissent.
SystématiqueL'espèce a été décrite pour la première fois en 1866 sous le nom de
Correlophus ciliatus par le zoologiste français Alphone Guichenot
dans un article intitulé « Notice sur un nouveau genre de sauriens de
la famille des geckotiens du Muséum de Paris » publié dans les
« Mémoires de la Société Scientifique Naturelle de Cherbourg ». En 1883,
George Albert Boulenger place en synonymie
Correlophus avec Rhacodactylus lui donnant le nom
Rhacodactylus ciliatus. En 2012, quand le genre
Correlophus est relevé de sa synonymie avec
Rhacodactylus5 Correlophus ciliatus retrouve son nom originel.
ÉtymologieLe nom
ciliatus vient du latin et désigne une « frange » ou des « cils ».
PhilatélieCette espèce figure sur un timbre poste de Nouvelle-Calédonie de 70 francs pacifique de la série
Programme forêt sèche émis le 8 octobre 2003.
En captivitéBien que l'exportation de geckos à crête sauvages soit à présent
interdit, les biologistes ont par le passé capturé plusieurs spécimens
pour leur étude et leur élevage. Ces spécimens sont à l'origine de
lignées d'élevage s'étant établies à la fois en Europe et aux États-Unis. À présent,
Correlophus ciliatus compte parmi les espèces de geckos les plus populaires que l'on trouve dans le monde de la terrariophilie.
On estime que leur espérance de vie en captivité est comprise entre
15 et 25 ans, cependant, ils n'ont pas encore été maintenus depuis assez
longtemps pour pouvoir considérer cette valeur comme catégorique.